À l’origine de ce collège, un « préceptoriat » attaché à la cathédrale et destiné à « enseigner la jeunesse de Vannes en langue latine », créé dans les premières années du XIVe siècle.En 1574, la communauté de ville décide l’établissement d’un collège à Vannes, semblable à ceux qui existent à...
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À l’origine de ce collège, un « préceptoriat » attaché à la cathédrale et destiné à « enseigner la jeunesse de Vannes en langue latine », créé dans les premières années du XIVe siècle.En 1574, la communauté de ville décide l’établissement d’un collège à Vannes, semblable à ceux qui existent à Paris. D’importantes dotations laïques et ecclésiastiques viennent soutenir ce projet, notamment l’union au collège des paroisses de Quistinic et de Saint-Avé. De vastes bâtiments sont construits place du Marché, et l’administration du collège, placé sous le vocable de saint Yves, est confiée à deux notables, l’un clerc, l’autre laïc.En 1630, les Jésuites reprennent la direction du collège. De nouvelles et riches donations en font un établissement florissant : domaine de Lestrenic à Séné, seigneurie de la Ville-Desnée à Ploërmel, union des prieurés d’Ambon et du Hézo. Signalons parmi les très nombreux élèves que reçut le collège, le futur écrivain Alain-René Lesage.En même temps, les Jésuites créent un pensionnat ou séminaire à l’intention des jeunes clercs (1660), séminaire qui est transformé en maison de retraite pour les hommes après 1663.Après le départ des Jésuites en 1762, la direction du collège est confiée à des prêtres du diocèse logés et rémunérés par la ville.En 1787, Louis XVI y adjoint un collège de la Marine, destiné à former des officiers de Marine. Il est supprimé en 1791. L’école centrale des sciences, lettres et arts du Morbihan s’établit dès 1795 dans les locaux du collège Saint-Yves désormais supprimé. Elle y fonctionne jusqu’au 1er messidor an XI [20 juin 1803].Devenu successivement école communale secondaire (1803), puis collège royal communal (1816), le collège de Vannes connaît une longue période de déclin jusqu’aux dernières décennies du XIXe siècle. C’est aujourd’hui un collège d’enseignement secondaire qui porte le nom de l’un de ses plus illustres élèves, Jules Simon.